Comment la SCPI réussit à encaisser le choc de la crise ?

Les sociétés civiles de placement immobilier ont fait face de manière sereine aux lourdes difficultés économiques de 2020 dans l’ensemble. Elles sont pour la plupart en mode gestion normale tandis que les autres actifs étaient pilotés en mode gestion de crise. La majorité des SCPI ont ainsi échappé aux secousses qui ont fait ravage sur tout un pan du marché des produits de placements et d’investissements. Comment ont-elles réussi à encaisser les chocs et maintenir un rythme de croisière stable ?

 

Les classes d’actifs qui ont esquivé l’impact du confinement

Rappelons que ce sont les périodes successives de confinement et de reconfinement qui ont apporté leur lot de lésions et de graves atteintes sur la santé des entreprises. Si l’immobilier résidentiel a traversé la crise sans embûche, l’immobilier d’entreprise en a souffert dans l’ensemble. Cependant, des classes d’actifs ont résisté au déluge : ce sont les immeubles de logistique, les commerces essentiels ainsi que les immeubles de santé.

Si l’on se réfère aux taux de recouvrement pour les SCPI, on notera que celui des immeubles résidentiels et de ces typologies d’immobilier citées plus haut sont supérieurs à 90%. Les SCPI diversifiées ont enregistré un taux de recouvrement de 79.29%, légèrement précédées par les SCPI de bureaux, avec un rendement qui oscille entre 81.2% et 81.6%.

Les immeubles de bureaux n’ont pas connu cette hausse fulgurante des performances servies par les actifs en forte croissance. La cause : l’instauration généralisée du télétravail. Les immeubles de tourisme quant à eux n’ont pas tenu la route et affichent des rendements en baisse. Leur taux de recouvrement est de moins de 50%, les locataires étant asphyxiés par l’arrêt total de leurs activités sur une assez longue période. Ce qui explique la baisse de leur taux de distribution.

 

La pierre-papier, bien armée contre la tempête

Certains spécialistes avancent que la pierre-papier devient une valeur-refuge, eu égard à ses excellents résultats pour l’année 2020 qui était houleuse dans le domaine économique mondial. Ce sont surtout les SCPI qui ont été applaudies pour leurs très séduisantes performances, avec 4.18% de rendement en 2020 contre des valeurs très basses pour les autres actifs, tels que ceux en bourse.

Les SCPI ont su répartir les risques avec la diversification de leur parc, de même que de leurs locataires. Elles ont également sécurisé les baux à l’avance, outre le déploiement de mesures d’accompagnement personnalisées pour les locataires en situation de détresse.

Le rendement des SCPI au premier trimestre 2021 affiche cependant un léger faiblissement comparé à celui de la même période il y a un an. Leur taux de distribution est de 3.8%. Les spécialistes rassurent, puisque la situation économique était nettement meilleure, voire florissante en janvier 2020 et au cours de la première moitié du mois de février. Le début de l’année 2021 quant à lui continue à être imprégné d’une conjoncture toujours difficile et d’une sortie de crise encore incertaine.

La collecte pour le premier trimestre 2021 est d’ailleurs satisfaisant comparée à celle de la moyenne des trimestres de l’an passé. Celle-ci est de 1.7 milliard d’euros.

 

Les SCPI pour sécuriser un portefeuille de placements

Les conseillers en gestion de patrimoine recommandent les SCPI à ceux qui souhaitent placer leur excédent d’épargne dans des produits de placement. Elles offrent non seulement un bon rendement mais des risques plus soutenus. La stabilité de leur rendement en fait leur principal atout, en plus de permettre de répondre à plusieurs objectifs. Ainsi, les SCPI ayant déjà connu un vif succès bien avant la crise consolident leur statut de « meilleurs actifs à souscrire » puisqu’elles révèlent désormais leur excellente santé même en période grippée.

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